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Bienvenue en autocratie jupitérienne

  • Photo du rédacteur: Jeunes Républicains 33
    Jeunes Républicains 33
  • 20 févr. 2018
  • 3 min de lecture

Le Président Macron était en voyage diplomatique en Chine la semaine dernière. Cette rencontre très attendue fut pour beaucoup d’observateurs la rencontre entre deux monde, comme l’a titré Le Figaro « Le face-à-face entre un leader libéral (Macron) et un autocrate tout-puissant (Xi Jinping, héritier du pouvoir Maoïste) ».

Pourtant la rencontre entre Macron et le leader chinois Xi Jinping n’est pas qu’un simple face-à-face entre deux visions distinctes. Par bien des aspects et toute proportion gardée, le fonctionnement politique du Président Macron ressemble bien plus à une autocratie communiste du XXe siècle qu’à une grande démocratie ouverte.


Macron l’ambivalent, une victoire à visage masquée


L’élection d’Emmanuel Macron fut pour beaucoup la victoire d’un fonctionnement politique nouveau, celle du nouveau monde politique où la démocratie et la représentativité sont accentuées sur l’ancien monde politique où des élites considérées comme déconnectées dirigent. Cependant cette analyse simpliste paraît aujourd’hui bien fausse quand on regarde de plus près le fonctionnement politique du Président Macron et de son mouvement LREM (La République En Marche).

Rappelons que le chef de ce mouvement LREM n’a pas été élu mais a été désigné par le Président et que l’écrasante majorité parlementaire est constituée de godillots qui doivent tout ou presque à un Emmanuel Macron qui les reçoit régulièrement à l’Elysée pour leur dicter la marche à suivre dans leur travail au parlement.

Par ailleurs Macron n’hésitait pas en mars dernier, au cœur de la campagne présidentielle, à multiplier les références maoïstes, parlant de « Longue Marche » pour la préparation de sa campagne et utilisant une maxime maoïste « peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, ce qu’on lui demande c’est d’attraper la souris » pour définir sa volonté de dépasser les clivages politiques en créant un grand parti centralisateur sensé représenter l’unité politique et le bien face aux anciens partis sensés représenter les divisons politiques et l’obscurantisme. Il ira même jusqu’à se présenter comme Maoïste pour faire référence à l’efficacité de son mouvement.


Mais comme dans chaque autocratie une communication et un contrôle médiatique millimétrés sont essentielles à son bon fonctionnement.

Le maître des horloges, de la communication et des médias


Au fil de sa campagne et dès ses débuts de Président, Emmanuel Macron a fait de la communication, qu’il manie avec expertise, une arme privilégiée de son fonctionnement politique. Il se prête alors régulièrement à des scénettes de séduction, relayées sur les réseaux sociaux et en boucle par les chaines d’information, où est mis en scène sa proximité avec les français en jouant au foot avec des jeunes de quartier, au tennis en fauteuil roulant, en se prenant pour Tom Cruise dans Top Gun pour visiter une base aérienne ou encore aidant, manches de chemise retroussées, les habitants sinistrés des DOM-TOM.

Emmanuel Macron choisit également de rompre avec la communication classique de ses prédécesseurs en limitant les contacts avec les journalistes et les interviews qui peuvent être contradictoires, bien que la caste médiatique soit généralement acquise à sa cause. Emmanuel Macron choisit donc de s’adresser directement à la population en utilisant majoritairement les réseaux sociaux et en réagissant à tous les sujets. Le Président devient omniprésent.

Bien sûr, tout en gérant parfaitement sa communication Emmanuel Macron n’en n’oublie pas non plus celle de ses godillots de LREM qui manifestement reçoivent régulièrement des éléments de langage pour leurs tweets et leurs réactions sur divers sujets.


Cette communication lisse et millimétrée ne pourrait être parfaite sans une forme de « contrôle médiatique » exercé par Macron.

Ce contrôle n’est évidemment plus le résultat d’une pression ou d’une peur exercée sur les médias mais celui du copinage. On se souvient tous de l’entretien, aux allures de discussion entre copain, accordé par Macron à Laurent Delahousse sur France 2 mi-décembre. Entretien complaisant avec peu d’interruption et une moue d’approbation constante du journaliste qui pourtant tient généralement le rôle de contradicteur dans ce type d’exercice. D’ailleurs, les différents tweets des députés LREM citant un « bel exemple de ce que doit être le service public audiovisuel » en disent long sur ce que doit être pour Emmanuel Macron et LREM le rôle des médias…

Toujours plus loin dans sa volonté de contrôle médiatique le Président Macron souhaite également légiférer contre les « fake news » et par la même occasion met dans le même sac des fous complotistes, des révisionnistes et des personnes qui parfois osent simplement douter et émettre un avis différent de l’information officielle. Par cette stratégie perverse mais efficace, Macron entend contrôler les consciences, choisir son opposition et ses contradicteurs.


 
 
 

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