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Loi sur l'orientation et la réussite des étudiants : à nos actes manqués...

  • Photo du rédacteur: Jeunes Républicains 33
    Jeunes Républicains 33
  • 20 févr. 2018
  • 2 min de lecture

La loi « relative à l'orientation et à la réussite des étudiants », définitivement votée le 15 février dernier, a démontré que ce gouvernement n'avait décidément pas osé s'attaquer en profondeur aux problématiques de l'enseignement supérieur. Pourtant, des cohortes de nouveaux étudiants viennent, rentrées après rentrées, grossir les rangs de promos déjà surchargées. A Bordeaux, en L1 de Droit, ce sont pas moins de 2000 étudiants qui viennent s'entasser dans les amphis, au détriment des conditions d'études. Longtemps, la sélection a été rendue taboue par la gauche, attachée à un accès universel de tous les bacheliers à l'université. Aujourd'hui, les statistiques montrent qu'environ 60 % des étudiants connaissent l'échec en licence (1). La sélection existe bel et bien mais elle se fait de la façon la plus injuste qui soit : par l'échec... Dans l'exposé des motifs du projet de loi, le ministre de l'Enseignement Supérieur, Mme Frédérique Vidal, reconnaissait bien un « taux d'échec très élevé dans le premier cycle » ainsi que des « dysfonctionnements » dans le système, désormais enterré, d'Admission Post-Bac (APB) (2). Néanmoins, ce même texte posait comme une nécessité « l’augmentation du nombre d’étudiants accueillis dans l’enseignement supérieur » (2) afin de garantir une hausse du niveau général de qualification de notre jeunesse, au mépris de l'excellence que peuvent représenter les filières professionnelles infra-bac ou les filières d'apprentissage, qui participent pleinement de la vitalité de notre économie.

Cette augmentation du nombre d'étudiants se verra accompagnée par une procédure d'inscription qui, si elle met fin à l'injustice suprême que représentait le tirage au sort, manque sa cible par lâcheté. Le gouvernement avait posé - et ce, dès les concertations sociales organisées aux mois de septembre et d'octobre - comme tabou les notions de sélection et de pré-requis (remplacé par des « attendus », moins exigeants), en leur substituant une vague « analyse de la cohérence entre le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation et ses compétences d’une part et les caractéristiques de la formation d’autre part » (2). Par ailleurs, dans une optique de « personnalisation des parcours » des 300 000 nouveaux étudiants inscrits chaque année à l'université - personnalisation rendue effective par un directeur des études dans chaque filière -, le gouvernement prévoit l'instauration de stages de remise à niveau et de soutien. Est-ce à cela que seront employés les 700 millions d'euros supplémentaires alloués au budget de l'enseignement supérieur ? Une somme qui semble bien importante pour financer le nouveau « monstre bureaucratique » (3) de l'université made in Macron. Notes (1) 60% d'échec en licence générale est le chiffre avancé par le Premier Ministre, E. Philippe, et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation à l'appui de ses enquêtes annuelles (2) Exposé des motifs du projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants, déposé sur le bureau de l'Assemblée Nationale le 22 novembre 2017 (3) M. Daury-Fauveau, O. Vial, Université : «Un monstre bureaucratique pour ne pas dire le mot sélection», Le Figaro, 30 octobre 2017


 
 
 

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